La piroplasmose du chien est une maladie grave qui affecte de nombreux canidés en France. Elle se développe suite à une infection par un parasite, transmis généralement par les tiques. Dans cet article, nous vous proposons d’en apprendre davantage sur cette pathologie, ses symptômes, sa transmission et sa prévention.
Les origines de la maladie
La piroplasmose du chien est causée par un protozoaire sanguin appelé Babesia canis. Ce parasite infecte l’organisme des chiens lorsqu’ils sont piqués par une tique porteuse de l’agent pathogène. En France, plusieurs espèces de tiques peuvent être vectrices de la maladie, notamment Ixodes ricinus et Dermacentor reticulatus.
Lorsque le chien est mordu par une tique infectée, le parasite pénètre dans son organisme par la morsure avant de se propager très rapidement dans le système circulatoire. Les babésies vont s’installer dans les globules rouges du chien, provoquant une anémie hémolytique sévère et des lésons vasculaires. Si la maladie n’est pas prise en charge rapidement, elle peut entraîner la mort de l’animal.
Facteurs favorisant la piroplasmose
La présence de tiques sur le territoire français varie selon les régions, ainsi que selon les saisons. Les risques d’infection varient également en fonction des conditions météorologiques : un temps humide et chaud favorise la prolifération des tiques.
Les chiens vivant à proximité de zones boisées, de prairies ou d’étangs sont plus exposés aux morsures de tiques et donc au risque d’infection par Babesia canis. De même, certaines races de chiens semblent être plus sensibles à cette maladie, comme les lévriers et les braques allemands.
Symptômes de la piroplasmose du chien
L’apparition des symptômes de la piroplasmose peut prendre quelques jours à plusieurs semaines après la morsure par une tique infectée. Parmi les signes cliniques les plus courants chez les chiens atteints de cette maladie, on note :
- Anémie : elle est due à une destruction massive des globules rouges par les parasites, qui se traduit par une pâleur des muqueuses (gencives, langue) et des troubles cardiovasculaires.
- Fatigue et abattement : le chien semble très faible et présente une perte d’appétit.
- Fièvre : la température du chien peut atteindre 40°C ou plus.
- Ictère : l’accumulation de bilirubine dans le sang provoque une coloration jaunâtre de la peau et des muqueuses.
- Hémoglobinurie : présence d’hémoglobine dans l’urine, donnant une couleur foncée à celle-ci.
- Œdème : accumulation de liquide dans les tissus, visible notamment au niveau des pattes et du visage.
Les symptômes peuvent varier d’un chien à l’autre et dépendent également de la virulence de la souche de Babesia canis en cause. Dans certains cas, l’infection peut évoluer rapidement et provoquer une insuffisance rénale ou cardiaque aiguë, pouvant entraîner la mort de l’animal en quelques heures ou quelques jours.
Diagnostic et traitement de la piroplasmose du chien
En présence de symptômes évocateurs de piroplasmose chez un chien, il est essentiel de consulter rapidement un vétérinaire. Celui-ci pourra poser un diagnostic précis grâce à l’examen clinique et à des analyses sanguines spécifiques, comme la recherche de parasites dans le sang ou des dosages biochimiques.
Le traitement de la piroplasmose consiste en une prise en charge médicale rapide et adaptée. Le vétérinaire prescrira généralement des médicaments antiparasitaires permettant de détruire les Babesies (notamment l’imidocarb), ainsi que des soins de soutien visant à préserver les organes vitaux du chien (réhydratation, transfusions sanguines si besoin) et à soulager ses douleurs.
Il est important de souligner que la réussite du traitement repose sur une intervention rapide du vétérinaire : plus la prise en charge sera précoce, meilleures seront les chances de survie du chien.
Prévention de la piroplasmose chez le chien
La meilleure façon de prévenir la piroplasmose chez le chien est de lutter contre les morsures de tiques et d’éviter qu’elles ne deviennent porteuses de Babesia canis. Pour cela, plusieurs mesures peuvent être mises en place :
- Utilisation de répulsifs anti-tiques : colliers, pipettes, sprays ou comprimés à action préventive sont disponibles en clinique vétérinaire et permettent de limiter le risque de morsure.
- Contrôle régulier de la présence de tiques sur le chien : il est recommandé d’examiner quotidiennement son animal lorsqu’il a évolué dans des zones à risque (forêts, prairies, etc.).
- Retrait rapide des tiques : si une tique est découverte sur le chien, elle doit être retirée minutieusement à l’aide d’un crochet spécifique, pour éviter de libérer les parasites dans l’organisme de l’animal. Des produits facilitant leur retrait sont également disponibles en pharmacie ou auprès de votre vétérinaire.
- Vaccination : un vaccin existe pour protéger les chiens contre Babesia canis.
En conclusion, la piroplasmose du chien est une maladie grave causée par un parasite transmis par les tiques. Il est essentiel de mettre en place des mesures préventives pour lutter contre cette pathologie et d’être attentif à l’apparition d’éventuels signes cliniques chez son chien, afin de consulter rapidement un vétérinaire et de prendre en charge l’animal dans les meilleures conditions possibles.
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